J'ai ensuite souhaité être entouré d'un exécutif renouvelé, rajeuni et représentant à la fois les communes plus importantes comme les plus petites. (Sur la photo de gauche à droite : Julien Salliot, Maire de Clairefougère, Vice-Pt à l'information et la communication, Maxime Guilmin, Maire de Montsecret, Vice-Pt aux affaires scolaires et périscolaires, Michèle Lainé, Maire de St Pierre d'Entremont, Vice-Pte à la jeunesse et à la petite-enfance, Hubert Gousset, Maire de St Cornier, Vice-Pt aux affaires économiques, Christophe Lecordier, Maire-adjoint de Tinchebray, Vice-Pt à la voirie, Claude Pigault, Maire de Beauchène, Vice-Pt au tourisme, Gilles Gilles Lemarechal, Maire de Frênes, Vice-Pt aux affaires scolaires et périscolaires, Jean-Louis Renault, Maire de St Jean des Bois, Vice-Pt à l'environnement et Michel Chancerel, Maire-adjoint de Chanu, Vice-Pt au SPANC et à la voirie).
Voici le texte de mon intervention à l'issue de l'élection à la Présidence :
" Mes chers collègues,
Je veux d’abord vous remercier chaleureusement pour la confiance que vous venez de me témoigner en me confiant à nouveau cette belle fonction de président de notre intercommunalité.
Comme par le passé, vous savez que vous pouvez compter sur moi pour travailler à notre avenir partagé. Pour travailler dans un climat serein et apaisé à l’évolution de notre territoire. Pour travailler tous ensemble à faire encore progresser notre canton de Tinchebray.
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Avant toutes choses, je tiens à vous féliciter, toutes et tous mes chers collègues, pour votre brillante élection ou réélection. Bienvenus aux nouveaux élus qui siègent pour la première fois au sein de notre assemblée, qu’ils soient maires ou Conseillers.
Je ne doute pas que vous allez être rapidement intégrés à notre équipe notamment par les plus anciens d’entre nous qui assurent à la fois la mémoire des dossiers, le maintien de l’état d’esprit originel, mais aussi la convivialité de nos travaux au travers par exemple d’un concours officieux entre les communes d’accueil de notre Conseil communautaire. Concours de la plus gouteuse solution aqueuse vivvifiante n’ayant pas été soumise à la dîme étatique. Messieurs les nouveaux maires, faites valoir promptement votre pouvoir de police pour débusquer sans faillir dans les entrailles des caves les plus secrètes ces précieux breuvages qui participeront de votre notoriété et de l’honneur de votre commune.
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Plus sérieusement, je voudrais associer à ces félicitations et remerciements tous les anciens élus communautaires qui ne siègent plus aujourd’hui autour de cette table : Patricia Rochelle, Yves Brard, Daniel Decosse, Benoît Rault, Roger Chancerel, Annick Pelluet, Francis Jarry, Christian Brard, Jean-Claude Autret, André Dupré, Claude Salliot, Maurice Lebrun, Guy Chancerel, Michel fourny, Bruno Vardon, et Henri Cauchon. Merci à eux d’avoir été des serviteurs de ce territoire. D’avoir participé, pour beaucoup d’entre eux, à la réussite de la fusion de nos 2 communautés.
Permettez-moi de remercier plus particulièrement, celui qui m’a précédé dans ce fauteuil, Henri Cauchon. Durant le dernier mandat, il s’est occupé de la voirie. Avec cette connaissance incroyable de chacune des communes, de chacune de voies communales, de chacun des chemins creux de notre canton. Henri a été maire puis président de CdC durant plus de 12 ans. Il est un exemple pour tous, en terme de d’engagement pour ses concitoyens, en terme de fiabilité, en terme de fidélité en amitié. Des valeurs et des qualités qui font qu’aujourd’hui, de ne pas le voir autour de cette table, nous fait presque un peu bizarre. Il a accepté gentiment d’accompagner encore pendant quelques temps ses successeurs qui auront la charge de la voirie. Et pour ceux qui voudraient encore quelques renseignements sur tel ou tel chantier, n’hésitez pas à le retrouver, à l’heure où les lions vont s’abreuver, sur les hauteurs d’Yvrandes. Merci cher Henri pour ces années d’engagement au service de la CdC.
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Mes chers collègues, notre intercommunalité est devenue au fil du temps, au fil des prises de compétence, au fil des évolutions juridiques, une collectivité de référence.
Une collectivité qui compte et qui progressivement est en train de passer du statut d’intercommunalité au statut de supracommunalité.
Car notre CdC n’est plus seulement l’émanation des communes. Elle gère le quotidien des habitants. Elle assure une grande partie des services publics. Elle maîtrise plus de 80% de la fiscalité locale. Elle est, avec ses 9000 habitants une des plus importantes CdC rurales du département.
Notre Communauté n’est pas une CUMA ou l’on partage des compétences comme on partage du matériel. Où chacun essaye d’avoir l’ensileuse avant le voisin.
Notre communauté, c’est une vision du territoire partagé. C’est une dynamique économique industrielle, artisanale, commerciale, propre.
C’est la réaffirmation de conserver ici une zone d’emploi, une zone d’habitat, une zone de service attractive. Grâce à une position géographique avantageuse. Mais aussi grâce à notre action à tous, au travers de nos investissements communaux et intercommunaux, au travers de nos services à la population.
C’est la volonté affirmée de tous, d’être un coin du Bocage qui compte.
C’est une façon de travailler. Ensemble. Où l’on est capable de s’unir et de se rassembler pour peser et pour pousser notre territoire au plus haut.
Notre Communauté est un bien précieux qu’il va nous falloir faire encore progresser pour assurer les services de base, pour assurer l’immédiateté et préparer en même temps l’avenir.
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Mes chers collègues, ces défis qui nous attendent, sont bien plus grands que ce que vous pourriez imaginer.
Nous sommes dans une période de très forte turbulence. Et je vous le dis sans esprit partisan, sans vouloir créer de polémique, mais pour vous alerter.
La France est en quasi-faillite et ce sont les communes et les communautés de communes, elles qui équilibrent leur budget, elles qui gardent la maîtrise de leur fiscalité, elles qui gèrent avec rigeur et qui mutualisent depuis déjà des années, les personnels et les compétences. Ce sont elles qui vont être saignées à blanc par un Etat indigent, omnipotent, incapable d’assumer ses missions régaliennes, un Etat dispendieux, qui depuis 40 ans vote son budget en déficit, un Etat tatillon qui consacre son temps à nous assaillir de règlements, de normes, de décrets, de lois qu’il nous faut appliquer, faire appliquer au détriment du bon sens, au détriment de nos finances. Un Etat donneur de leçons qui manque cruellement de crédibilité.
C’est cet Etat là qui va réduire nos marges de manœuvre financières, parce qu’il est incapable de se réformer et de s’appliquer à lui même la cure d’austérité qu’il va imposer aux autres.
Parce que notre dotation de fonctionnement va baisser de 43 000€ cette année puis de 100 000€ l’an prochain et vraisemblablement de 300 000€ par an à l’horizon 2017, nous devons être, tous ensemble, mobilisés pour faire mieux avec beaucoup moins.
Imaginez un instant que nous n’ayons pas réussi dans le cadre de la fusion de nos deux CdC à obtenir les 280 000€ supplémentaires de Dotation que nous avons arrachés à la DGCL ? Nous serions d’ores et déjà sur la paille !
Quoiqu’il en soit, être privé en année pleine de près de 45% de notre Dotation d’intercommunalité ne va pas se faire sans de très gros efforts, de la part de tous.
Nous devons en être collectivement conscient.
Nous devons plus que jamais travailler pour dégager des marges de manœuvre nous permettant d’atténuer ce désengagement de l’Etat, et nous permettant de continuer à investir.
Ces marges de manœuvre, nous les trouverons en mutualisant encore plus nos personnels, en maximisant nos différents budgets pour être impactés le moins possible par ces baisses de dotation, mais aussi peut-être en réfléchissant ensemble à de nouvelles formes de coopération qui nous permettraient de conserver la totalité de la fiscalité et des dotations du territoire.
Mes chers collègues, loin de moi l’idée de vous mettre le moral à zéro et de rajouter à l’ambiance sombre des prochaines journées de semaine sainte : aujourd’hui jeudi avec la dernière Cène au cours de laquelle apparaît le traitre. Puis vendredi avec la crucifixion. Et enfin samedi avec le silence et le recueillement.
Non ! Tournons nous plutôt vers l’ambiance lumineuse de Pâques. Tournons nous vers l’Espérance, vers du positif, vers un avenir meilleur que nous bâtirons ensemble. Vers de l’offensif et on du défensif.
Parce que nous aimons notre territoire.
Parce que nous sommes enthousiastes.
Parce que nous sommes unis.
Parce que nous sommes lucides et déterminés
Donnons à notre Communauté tous les atouts qui lui permettront de remporter les immenses défis qui nous attendent.
C’est à cette belle et grande ambition que je vous engage et que je vous invite, pour le bien de notre territoire, le bien de chacune de nos communes, le bien des habitants.".